Chaque année, le cancer du sein, premier cancer féminin, c'est 2,26 millions de cas par an dans le monde, 69 000 cas en Allemagne, 60 000 en France et 55 000 cas au Royaume-Uni.
Plus le cancer du sein est détecté tôt, plus il se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif. Il est donc essentiel de faire les mammographies de dépistage, même en l’absence de tout symptôme ! Dès l'âge de 25 ans et en l'absence de symptômes, un examen clinique des seins par un médecin, une fois par an, est recommandé.
Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10
Près de 80% des cancers du sein se développent après 50 ans. Cela veut aussi dire que 20% se développent chez des femmes âgées de moins de 50 ans, des quarantenaires, des trentenaires et même des vingtenaire !
La durée d'exposition aux hormones féminines, avec en particulier la prise de certains traitements hormonaux substitutifs de la ménopause, semble être un facteur de risque.
D'autres facteurs de risque sont débattus : règles précoces (avant 12 ans), ménopause tardive (après 50 ans), absence de grossesse ou grossesse tardive (après 35 ans), absence d’allaitement.
Les facteurs familiaux
Le risque augmente si une parente du premier degré (mère, sœur, fille) a déjà eu un cancer du sein et plus particulièrement avant la ménopause. Il est important de le signaler à votre médecin traitant.
Les prédispositions génétiques au cancer du sein
Dans 5 à 10 % des cancers du sein, une altération génétique des gènes BRCA1 ou BRCA2 est retrouvée, cette forme de cancer du sein est héréditaire. Le cancer du sein dans sa forme familiale ou héréditaire est une maladie rare.
L’alcool : une consommation régulière augmente les risques de cancer du sein. En 2018, 8 700 cancers du sein sont attribuables à la consommation d'alcool.
Le surpoids et l'obésité : le cancer du sein peut notamment toucher les femmes ménopausées qui souffrent de surpoids ou d’obésité. En 2018, 4 900 cas de cancers du sein étaient attribuables à un surpoids ou une obésité.
Le tabac : on estime à 2 600 cas de cancer du sein attribuables au tabagisme chez les femmes de 30 ans et plus.
Une alimentation déséquilibrée (faible consommation en fruits, légumes, fibres alimentaires et produits laitiers ainsi qu'une consommation élevée en viandes rouges et en viandes transformées) représente un risque de cancer du sein. On estime à 2 500 cas en 2018 attribuables à une alimentation déséquilibrée.
Le manque d'activité physique est également en cause. 2 500 nouveaux cas de cancer du sein dont 1 700 chez des femmes ménopausées. À l'opposé, l'activité physique diminue le risque de cancer du sein après la ménopause.
Ces facteurs de risque sont évitables grâce à des changement d'habitude de vie.
Les glandes mammaires existent chez l’homme mais sont peu développées. Le cancer du sein chez l'homme est très rare et représente moins de 1 % de tous les cancers du sein.
Certains facteurs peuvent accroître la possibilité qu'un homme soit un jour atteint d'un cancer du sein :
l'âge : le risque de développer un cancer du sein pour un homme augmente avec l’âge ;
l’existence de cas de cancer du sein chez un parent proche, tant homme que femme ;
une prédisposition génétique : environ 15 % des cancers du sein chez l’homme sont liés à une mutation héritée du gène BRCA2 ;
le syndrome de Klinefelter : c’est une affection due à la présence d’un chromosome X supplémentaire ;
une exposition aux rayonnements (radiothérapie) du thorax dans le passé ;
la cirrhose du foie : elle est responsable d’une augmentation du taux d’œstrogènes et une baisse du taux d’androgènes ;
l’obésité ;
la consommation d’alcool ;
l’ablation de testicules.
Plus une tumeur est détectée tôt, meilleures sont les chances de prise en charge à temps et donc les chances de guérison augmentent.
L'autopalpation :
C'est le premier diagnostic à réaliser chez soi chaque mois. Mais comment faire ?
Il suffit de palper son sein gauche avec sa main droite (et inversement), en exerçant une pression avec ses 3 doigts centraux de la main sur toute les zones du sein, à la recherche d'une quelconque anomalie.
Symptômes visuels :
grosseur au sein ou à l'aisselle
changement de la forme et/ou de la taille du sein
écoulement suspect par le mamelon
changement de l'aspect de la peau du sein (crevasses, pigmentation, ...)
La mammographie :
C'est l'examen radiologique de référence des seins. Elle permet de détecter des petites tumeurs qui ne sont pas toujours détectables par la palpation.
L'échographie :
Exploration du sein en utilisant des ultrasons, qui mesurent la dureté des tissus et permettent d'évaluer précisément la présence de cellules cancéreuses ou non.
La biopsie :
C'est le prélèvement d'un fragment de tissu, pour un examen microscopique et confirmer de manière formelle le diagnostic.
Aujourd'hui, il est possible de prélever en 1 seule ponction, un nombre suffisant d'échantillons.
Le scanner et l'IRM :
C'est l'étude des tissus avec injection d'un produit de contraste, permettant d'étudier le tissu mammaire de façon plus approfondie qu'avec la mammographie.